Un secteur créateur d'emplois
Le secteur de la logistique et transport en quelques chiffres
Le développement du e-commerce, l'internationalisation des échanges et les nouvelles habitudes de consommation ont largement contribué à renforcer la position du secteur de la logistique et du transport au sein de l'économie française. Ces quelques chiffres permettent de mieux appréhender l'essor sans précédent de ce corps de métier.
Les métiers liés à la logistique et au transport représentent aujourd'hui en France plus de 1, 9 millions d'emplois, qui ont trait à des domaines de compétence aussi variés que l'industrie, le commerce, le négoce, l'hôpital, l'humanitaire et le monde militaire. Cela équivaut à environ 10 % des emplois du secteur marchand hors interim. Selon le dernier rapport publié par Pôle Emploi, le secteur est appelé à se développer rapidement dans les prochaines années, puisque 540 000 nouveaux postes seront à pourvoir à l'horizon 2022. Ces embauches concerneront des profils variés. Quels que soient les études envisagées et le niveau de qualification, il sera donc probablement dans les années à venir plus facile que jamais de faire carrière dans la logistique et le transport.
D'un point de vue géographique, l'Île-de-France constitue aujourd'hui le principal pourvoyeur d'emplois du secteur, puisque la région concentre environ 20 % des recrutements. D'autres territoires demeurent cependant particulièrement attractifs économiquement parlant, notamment l'Auvergne-Rhône-Alpes (13 %) et les Hauts-de-France (10 %).
Les métiers mal connus de la logistique et du transport
Bien connus du grand public, les chauffeurs-livreurs et les magasiniers ne représentent pourtant que la partie émergée de l'iceberg. Le secteur du transport-logistique propose en réalité une large palette de métiers, allant de la manutention à la prise de décision stratégique, en passant par le marketing ou l'informatique. En tout, plus de 150 métiers, dont une quarantaine spécifiques au secteur, sont aujourd'hui listés . Tous offrent de réelles opportunités d'emploi. En voici quelques-uns, accessibles après un DUT, une licence professionnelle, une formation en alternance ou un master. Si l'un d'entre eux vous intéresse, dirigez-vous vers les structures compétentes.
Le cariste a pour principale mission de gérer les stocks de marchandise. Il gère l'arrivée des produits et s'assure de leur conformité, décharge les marchandises, les stocke et les prépare pour l'expédition. Polyvalent, le cariste doit être en mesure de gérer des rythmes soutenus en raison de la saisonnalité importante des commandes.
Supervisant la supply chain, le responsable logistique est quant à lui en charge de la disponibilité constante des produits. Il veille également à l'optimisation des procédures et s'attache à réduire les délais de livraison.
Le coordinateur logistique sert d'interface entre les différents services et prestataires impliquées dans la supply-chain. Il est responsable de la bonne circulation des flux entre les échelons de la chaine. Ses objectifs concernent principalement l'optimisation des coûts, la réduction des délais et la satisfaction client.
Le chargement des marchandises, la conduite, l'ingénierie, le marketing et le service client font également partie intégrante des activités du secteur du transport-logistique.
La mise en avant avec la crise Covid 19
La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a largement contribué à renforcer le poids joué par l'e-commerce et la logistique dans l'économie française. Depuis mars 2020, de nombreux magasins traditionnels ont ainsi dû développer leurs activités de vente en ligne. Les grandes enseignes ont quant à elles été invitées à revoir leur stratégie de façon à mieux répondre aux exigences de plus en plus poussées des consommateurs.
La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité pour les entreprises de maitriser plus finement encore les problématiques logistiques, notamment d'un point de vue environnemental et urbain. Il ne s'agit aujourd'hui plus seulement de répondre aux demandes croissantes de livraison, mais également de limiter l'impact carbone lié à la logistique et au transport, en optimisant notamment les circuits de livraison.
Comme l'a démontré la crise d'approvisionnement en masques en début de pandémie, le contexte actuel souligne également l'importance de repenser l'organisation territoriale des échanges. La relocalisation de certaines usines ou entrepôts sur le territoire européen contribuera nécessairement à réinventer à court terme les modèles de la chaine logistique. Pour cela, les nouveaux talents auront indéniablement un rôle à jouer.
La féminisation du secteur
Contrairement aux idées reçues, les femmes occupent une place importante dans le secteur du transport et de la logistique, puisqu'elles représentent aujourd'hui environ 18 % des effectifs. Parmi elles, la majorité occupe des fonctions liées au support, à l'image de l'informatique, des ressources humaines, de l'achat-vente ou de la relation client. Les femmes ne représentaient que 14 % des effectifs totaux en 2005. Leur présence au sein d'un secteur réputé masculin se fait donc de plus en plus sentir !
À l'inverse, le sexe féminin demeure aujourd'hui encore peu représenté dans les métiers opérationnels, souvent caractérisés par une pénibilité physique importante. Il n'y a ainsi que 13 % de femmes dans le transport de voyageurs et 4 % dans le transport routier de marchandises. Dans les services de maintenance, 94 % des employés sont des hommes.
Dans les années à venir, la pénurie de main-d'oeuvre dans ce secteur spécifique et l'évolution des technologies logistiques pourraient cependant contribuer à renverser la tendance. Soucieux de donner une chance égale à tout le monde, plusieurs structures professionnelles ont récemment lancé de vastes programmes pour améliorer l'attractivité des emplois de transport auprès des femmes. C'est par exemple le cas du programme « Itinéraire égalité » mis en place par l'AFP, l'Association pour le développement de la formation professionnelle Transport et Logistique.